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Quito a Manta 

semaine du 17 au 23 octobre 

C est bercé par le bruit des vagues que je prends ma plume pour vous conter notre semaine. Pleins d énergie, nous sommes partis le lundi de Cumbaya, village niché sur les flancs de Quito. Au moment de mettre le pied à l étriller notre voisin Nelson est venu, tout excité, prendre en photo notre départ. Nous sommes enfin partis après un au-revoir et un merci à Nelson pour le prêt de sa connection internet durant notre séjour. Les premiers coups de pédales ont été difficiles. Nos jambes étaient engourdies et l altitude rendait nos efforts deux fois plus essoufflants. Au cours de cette journée nous avons franchis des pics à 3000 mètres d altitude. Heureusement les volcans étaient là pour nous divertir. Cette vallée porte bien son nom : Celle des volcans. Par beau temps ces derniers sont visibles de part et d autre de la route. Nous avons eu beaucoup de chance en en apercevant quatre.

le Guagua Pinchincha

le Cotopaxi et canelito 

le Sincholagua

C est face à ce dernier volcan que nous avons campé le soir en compagnie de charmantes voisines.

le Rumiñahui

Mardi, après un repos bien mérité nous avons repris la route en direction d Alluriquin. Après cinq kilomètres de montées raides, nous avons plongé dans une vallée magnifique.

Mercredi a vu notre record de kilomètres parcourus en une journée dépassé. Nous avons parcourus durant cette journée 120 kilomètres parmis de verdoyantes collines.

voici une maison typique de cette region

Amis cyclistes qui voudraient prendre cette route ne vous laissez pas abuser par les collines. Alors que vous croyez que celle que vous gravissez à la force de vos mollets est la dernière avant la plaine, une autre et encore une autre vont surgir derrière. A midi nous avons dégusté notre premier Almuerzo : Une soupe de légume ou de fromage, un plat de riz accompagné de viande et de légumes et un verre de jus de fruit maison. Ce déjeuner qui ne coute que trois dollars est parfaitement adapté aux efforts des cyclistes ! Depuis ce jour nous mangeons chaque midi ce plat typique.

Jeudi a été marquée du signe de la chaleur. La vallée dans laquelle nous étions arrivés était une fournaise. Nous commencions à désespérer de trouver un endroit pour camper dans cette région dépourvue d ombres lorsque nous avons rencontrés José. Il est l intendant de la cave coopérative de blé près de laquelle nous nous étions arrêtés une fois la ville de Chone dépassée. Travaille sous ses ordres un comptable et une équipe de main d œuvre. C est cette dernière qui remplie et charge dans les camions les sacs de blé. Ici tout se fait à la pelle et à dos d homme. Cette équipe, ce jour là composé de cinq personnes, peut en comprendre jusqu'à vingt cinq. A l origine José ne projetait pas de faire ce métier. Il étudiait les langues lorsqu' un accident l a plongé dans le coma. Une fois rétablis, il a été employé dans la cave coopérative. Ce changement de parcours n a pas changé la vision de José sur sa ville. Pour lui Chone est le meilleur endroit sur terre : Aucune guerre, pas de conflit, une ville paisible et une terre fertile. Il a essayé de persuader Marie d y rester !

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La maison de José et ses parents est composée de murs en briques apparentes et d un tout de tôle. Chaque pièce est séparée des autres par une cloison à hauteur d homme. La maison a abrité dans sa jeunesse les neufs enfants de la famille. José est le benjamin de la fratrie. Tout ce monde se répartissait alors dans les quatre chambres de la demeure familiale. Le mobilier de celle ci est très simple. Être accueilli dans une famille pauvre à bras ouverts nous invite à réfléchir sur notre propre capacité à accueillir.

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La maman de José nous a ouvert sa porte avec ces mots : Vous êtes envoyé par le Saint Esprit. Tout au long de la soirée nous avons découvert une personne très religieuse et d une gentillesse incroyable. Elle a donné à Denis un remède contre sa toue et nous a confectionné un délicieux diner. Au menu habituel de l Almuerzo, elle a ajouté des "platas" grillées dans du beurre et accompagnées d un délicieux fromage. Fait nouveau pour nous : Il ne semble pas y avoir un art de la table comme en France. José et sa mère nous ont servis avant de se préparer leur propre repas et de s attabler avec nous. Épuisé par notre journée nous n avons pas tardé à nous coucher. Le réveil à cinq heure du matin a été un peu brutal, mais c était pour la bonne cause : La préparation du petit déjeuner. Celui-ci a été copieux : Riz, purée de maïs, croque monsieur, cacahuètes et yaourts aux fruits. Outre la générosité et la foie profonde de la famille, la gentillesse de José envers ses parents est incroyable. Ce dernier s occupe d eux au soir de leur vie avec beaucoup de délicatesse. Il y a une véritable complicité entre José et sa mère.

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Les journées de vendredi et samedi ont été assez pénibles à vivre. La nature était devenue très hostile. En cette période sèche de l année les arbres sont dépourvus de feuilles ! Ces paysages tristes et désolés ne s arrêtent que quelques kilomètres avant d arriver à Manta.

Avant de rejoindre Nanny notre couchsurfing nous nous sommes baignés dans la mer. 

la ville de Manta 

Nous avons passés notre weekend avec Nanny. Celle-ci, suite au tremblement de terre de l été dernier, a été contrainte comme trois mille autres habitants de la ville d abandonner sa maison. Elle vit depuis quatre mois sous une tente dans un camps de réfugiés, le temps que le gouvernement reconstruise sa maison dans un autre lieux. Cela ne l a pas empêchée de nous accueillir et de nous loger dans son salon de coiffure. Le Dimanche, Nanny nous a emmené visiter la citée Alfroy au-dessus de Montegristi. Cette construction récente retrace l apport de ce président équatorien à   qui le peuple équatorien doit son unification grâce au développement du chemin de fer qui a permis de tisser des liens entre ceux de la côte et ceux de la sierra (des montagnes). Avant d entamerer une carrière politique, Eloy Alfro a été vendeur de chapeaux en paille. Il a développé son commerce jusqu à Panama. C est dans ce pays que le nom de Panama a été donné au chapeau équatorien. Le centre explique la fabrication de ces chapeaux. Nous y avons appris que le prix du chapeau dépends de la finesse du cordage. Plus celui-ci est fin, plus le temps pour le confectionner a été long,plus le prix sera cher. Certains Panama coutent 1000 euros car ils ont nécessités une année entière de travail. Le centre expose aussi d autres techniques artisanales comme le tissage des tissus en laine. Nanny a été une guide très intéressante ! Nous avons passé le reste de la journée au bord de la plage de Manta.

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le quartier Miraflores 

rue Tolede

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